RISHIKESH
INDE
LE SAUNA
Pauline adore le tuk-tuk. Rishikesh n’est qu’à 25km d’Haridwar. Pourquoi n’irions-nous pas en tuk-tuk? Allez!
Une heure plus tard, nous y sommes. Enfin presque, car la police barre la route. Nous devons finir les 2 derniers kilomètres à pied, qui sous cette chaleur, en paraissent 10. Il fait environ 40 degrés, et plus encore en ressenti...
Comme à Haridwar, c’est actuellement la haute saison touristique pour nos amis indiens. Nous avons malgré tout fini par trouver un logement à prix raisonnable que nous avons réservé, la veille, pour 2 nuits. Il est situé dans un joli petit quartier à l’écart de l’agitation. La chambre est, de loin, la plus sympa que nous ayons eue depuis le début. Nous sommes alors loin de penser qu’elle va s’avérer être la pire de toutes!
On ne sait pas pourquoi mais cette chambre semble vouloir conserver la chaleur. Ventilo à fond, fenêtres et porte grandes ouvertes, il n’y a rien à faire, c’est un vrai sauna ! Avez-vous déjà essayé de dormir dans un sauna ? On en vient même à humidifier draps et oreillers pour ressentir un semblant de fraîcheur. Humidification sous forme de purification hindoue... oui il faut bien qu’on rigole un peu quand-même!
Nous dormons peu et nous hydratons plus que nous ne mangeons (on n’a pas très faim avec ces chaleurs). Ah oui, on a à moitié chopé la crève aussi. Résultat, notre baromètre énergie n’est pas au plus haut... On se balade tout de même dans les environs, tant bien que mal.
RÉCIT DE VOYAGE
RISHIKESH
INDE
Rishikesh est un haut lieu de méditation et de yoga, rendu célèbre par les Beatles qui étaient venus y pratiquer une forme de méditation transcendante. Mais qu’est-ce que cet adjectif peut-il bien vouloir dire...?
Comme Haridwar, Rishikesh est une ville végétarienne et sans alcool. L’ambiance baba cool que nous pensions y trouver n’est pas vraiment au rendez-vous. A l’exception des quais (sur lesquels nous avons déjà passé pas mal de temps à Haridwar) et de quelques portions de quartiers plus calmes (dont celui où nous logeons), les voitures et les Klaxons sont omniprésents. Les indiens, eux, sont plutôt là pour profiter d’activités sportives sur le Gange que pour s’adonner à la méditation. Les apprentis yogis occidentaux sont peut-être reclus dans les ashrams... on en croise finalement assez peu, quelques russes de temps en temps.
Notre méditation à nous ? Elle consistera à se détendre à l’horizontal en attendant que les grosses chaleurs passent. À observer les indiens, particulièrement heureux et enthousiastes, descendre le Gange, à bord de leurs embarcations de rafting.
Côté paysages, nous apprécions l’apparition des montagnes derrière notre Guest house. La montagne et sa fraîcheur nous tendent les bras, il est temps pour nous de nous mettre en route pour Manali, d’où nous entamerons un long périple en direction du Ladakh, une région également appelée le “petit Tibet”.
RÉCIT DE VOYAGE
DEVPRAYAG
INDE
Mais avant cela, on se trouve une autre chambre pour une nuit, et avec la clim svp. Aussitôt dit, aussitôt fait, à quelques mètres de notre sauna, parfait!
Puis on va découvrir un lieu atypique dont nous parlons depuis pas mal de temps, Devprayag. Ce n’est qu’à 70km de Rishikesh, ça serait dommage de passer à côté. Nous allons faire l’aller-retour dans la journée.
Ce village coloré, construit sur les flancs de deux montagnes se faisant face, est accessible par une passerelle piétonne. Il a la particularité de se trouver à la confluence de deux rivières aux eaux de couleur différente. Lorsqu’elles se rejoignent, d’une part, elles forment le Gange, d’autre part les couleurs respectives de chaque rivière ne se mélangent pas. Des escaliers et une petite plate-forme ont été créés pour permettre aux fidèles de venir s’y purifier. Encore de belles scènes à observer...
Le village est entièrement piéton. Une atmosphère très apaisante s’en dégage. Nous croisons d’ailleurs un Baba plus qu’apaisé par ses herbes médicinales... Cette ville n’est même pas répertoriée dans le guide du Routard. Nous n’y observons d’ailleurs aucune forme d’offre d’hébergement.
Dommage, c’est le genre d’endroits dans lequel j’aurais bien passé quelques nuits.
Une très belle découverte.
Il est maintenant tant de prendre la route pour Manali, petite ville de montagne située à 2.050 mètres d’altitude, 500km plus au Nord. Cette journée de transfert devrait être notre dernière journée de grosses chaleurs.
RÉCIT DE VOYAGE
RISHIKESH
INDE
Nous rejoignons, dans les embouteillages, la gare routière de Rishikesh, d’où nous prendrons un bus pour Dehradun (à 40km). C’est de là que nous prendrons notre bus de nuit pour Manali.
Pour Dehradun, pas de réservation de billet, on paye directement dans le bus. Il y en a un toutes les 10 minutes. Nous localisons l’endroit d’où partent ces bus. Celui qui est déjà là, est plein. Nous ne sommes pas seuls à vouloir aller à Dehradun...
Le bus plein s’en va. 2 minutes plus tard, un autre arrive, plein également. En quelques secondes, de nombreuses personnes accourent, certains suivent le bus en courant alors qu’il ne s’est pas encore stationné. D’autant plus que ses passagers doivent descendre pour que nous y montions. Pas de priorité à ceux qui descendent du bus, il faut monter coûte que coûte. Du coup, ça bouche au niveau de la porte d’entrée, logique!
De l’extérieur, des bagages sont jetés par les fenêtres. Apparemment si ton sac est sur un siège, ça vaut réservation. On passe même les enfants par la fenêtre! Surréaliste. Surtout qu’à cet instant, 3/4 des passagers ne sont pas encore descendus du bus. L’apogée de l’individualisme. Un comportement général qui ne semble pas choquer grand monde et que nous allons devoir adopter si nous voulons finir par monter à bord de ce bus.
RÉCIT DE VOYAGE
DEHRADUN
INDE
Nous attendons le bus suivant. Nous nous en approchons le plus possible à son arrivée. Et c’est Pauline qui va réaliser une formidable percée. Elle parvient à nous bloquer 2 sièges! Chapeau! Nous sommes à bord.
Arrivés à Dehradun, il nous reste quelques heures à tuer avant de prendre notre bus de nuit. On va aller se mettre au frais dans le petit centre commercial juste à côté de la gare routière. Tiens, il y a un cinéma... Pourquoi pas!
On tombe sur un film indien, en hindi, sans sous titres. La salle est grande et plutôt belle. Avant le début du film, tout le monde se lève pour l’hymne national! Le film commence, l’ingé son et lumière n’a pas du venir faire ses réglages depuis un moment... la luminosité de l’écran est très sombre et le son est très fort. Cela dit ça a peut être pour but de couvrir le bruit des cris des enfants et des sonneries de téléphone portable (auxquelles on répond en haut parleur).
A l’entracte, tout le monde va chercher son sceau de popcorn pendant que les publicités donnent matière à réfléchir. Aucun des acteurs ne ressemble aux gens que nous croisons dans la rue. Idem pour les décors. Ce n’est plus un écart qui est créé entre le contenu des pub et la réalité, c’est un fossé!
Bon, on n’a pas tout compris au film mais c’était sympa. On a même pu faire une petite sieste.
On retourne à la gare routière, cette fois c’est la bonne, en route pour Manali.
RÉCIT DE VOYAGE